Le début du XIXe siècle

Sous l’Ancien Régime, le clergé entretenait les cathédrales, sièges des évêchés, sur les fonds propres de l’Église. Propriétés publiques depuis 1789, ces édifices sont remis à la disposition des évêques par le Concordat de 1801 qui entérine la reprise du culte, assimilé à un service public. L’État, qui reste propriétaire des cathédrales tandis que l’évêque est affectataire, décide des travaux à entreprendre et assure leur financement.

Bulle du pape Pie VII redéfinissant les diocèses français après le Concordat de 1801 passé entre le pape et Napoléon Bonaparte. AN, AE III 161
Bulle du pape Pie VII redéfinissant les diocèses français après le Concordat de 1801 passé entre le pape et Napoléon Bonaparte. AN, AE III 161

Jusqu’en 1824, ces travaux sont menés sous l’autorité de la direction des bâtiments civils du ministère de l’Intérieur et des préfets. Créé dès 1795, à l’heure d’une prise de conscience patrimoniale, le Conseil général des bâtiments civils, commission consultative établie auprès du ministre, associée à un corps d’architectes, se prononce sur les projets d’architecture publique dont les cathédrales, l’administration chargée des cultes créée en 1801 ne donnant qu’un avis.

La maîtrise d’œuvre des cathédrales est confiée à des architectes locaux désignés par le préfet du département, en accord avec l’évêque et la fabrique en charge des biens de la paroisse.

Sous l’Empire et la Restauration, des règles sont édictées pour uniformiser la procédure des demandes de travaux. Ces dernières, accompagnées des pièces prescrites constituées par les architectes (devis, plans, documents relatifs au programme et au mode d’exécution), sont adressées par les évêques aux préfets qui les transmettent au ministère de l’Intérieur. Le Conseil délibère sur les questions d’art, de construction ou de financement. Il adopte, rejette ou ajourne, pour demande de modifications, les projets. Le ministre transmet la décision au préfet qui fait exécuter les travaux autorisés.

André Clouet

André Clouet (1756-1822), architecte de la préfecture du département du Cher et de la Ville de Bourges, dresse en 1810 le premier état connu des réparations à faire à la cathédrale. Jusqu’en 1822, il dirige l’exécution de travaux urgents avant d’être remplacé dans ses fonctions par Barthélemy Juillien.

Rapport de visite adressé par André Clouet aux administrateurs de la fabrique de Saint-Étienne le 8 mai 1817. AD du Cher, V dépôt 760
Rapport de visite adressé par André Clouet aux administrateurs de la fabrique de Saint-Étienne le 8 mai 1817. AD du Cher, V dépôt 760

Dans ce document, l’architecte insiste sur « la grande quantité de plantes vivaces qui se nourrissent dans [les] joints ».

Découvrez les premiers documents signés d'André Clouet conservés aux Archives départementales du Cher avec l'exercice de paléographie ci-dessous.

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