Les sociétés savantes
Contemporaines des restaurations des XIXe et XXe siècles, les sociétés savantes locales réunissent érudits et scientifiques et amateurs soucieux d’approfondir la connaissance, notamment par la publication, dans des mémoires et bulletins, des travaux de recherche de leur domaine. Elles sont le lieu d’échanges, de partages de découvertes et de dons d’archives et d’objets qui sont en partie à l’origine des musées et des bibliothèques. Les architectes et artistes qui interviennent à la cathédrale, y tiennent une place de premier plan.
La Commission des musées du Cher, fondée en 1834, devient la Commission historique du département du Cheren 1849 avec à sa tête le préfet et le secrétaire général de la préfecture, le baron de Girardot, qui accompagne Théophile Caudron sur le chantier des portails occidentaux. Léonard Hippolyte Roger et Jules Dumoutet, membres de la Commission puis de la Société historique, littéraire et scientifique du Cher qui la remplace en 1866, sont progressivement rejoints par Émile Tarlier, Barthélemy Juillien, Narcisse Romagnesi, Adolphe-Napoléon Didron, Octave Roger, Paul (élu vice-président en 1914) et Robert Gauchery (élu secrétaire adjoint en 1912).
Les fonds de la dabs société sont conservés dans la sous-série 2 F.
Paul-Adrien Bourdalouë, ingénieur topographe, est également reconnu pour ses travaux d’archéologie. Il est l’un des membres titulaires de la Société des antiquaires du Centre.
C’est Albert des Méloïzes, peut-être l’auteur du calque, qui a offert le document à la Société des antiquaires du Centre dont il est membre fondateur, trésorier (1867) puis secrétaire (1887) et président (1906). À la cathédrale de Bourges, il s’est principalement intéressé aux vitraux.
Certains d’entre eux se retrouvent à la Société des antiquaires du Centre, également fondée en 1866, qui s’intéresse à l’archéologie des « antiquités », aux patrimoines architectural et mobilier. Paul Boeswillwald et Henri Tarlier figurent, respectivement à partir de 1903 et 1905, parmi ses associés libres. Octave Roger, fils de Léonard Hippolyte et magistrat, en est le bibliothécaire pendant une vingtaine d’années. Robert Gauchery, élu président en 1941, est l’un des membres fondateurs de l’association héritière des deux sociétés de 1866 : la Société d’archéologie et d’histoire du Berry, créée en 1964 et toujours en activité.
Leurs membres suivent de près les travaux de la cathédrale. Ils les plébiscitent ou les critiquent. Ils alertent les pouvoirs publics sur des dégradations observées.
Le décès d’Henri Huignard, architecte en chef des monuments historiques est mentionné.