La ligne de démarcation dans le Cher
Le 22 juin 1940, en signant l’armistice face à Hitler dans le wagon de Rethondes, les autorités françaises reconnaissent la division du pays en plusieurs secteurs d’occupation. Comme pour d’autres départements, une véritable frontière coupe le Cher en deux jusqu’en mars 1943. La ligne de démarcation matérialise la séparation entre les territoires occupés au nord et ceux du sud, en zone dite « libre ».
L’installation de cette frontière pose de lourds problèmes économiques, administratifs et sociaux pour les territoires concernés. Ne pouvant se procurer de laissez-passer, prisonniers de guerre évadés, aviateurs alliés, résistants, réfugiés et juifs persécutés cherchent à franchir la ligne clandestinement. Ces clandestins sont aidés par des frontaliers, par solidarité d’abord, puis par volonté de résister, souvent au sein de véritables filières d’aide au passage clandestin. Ces dernières sont à l’origine de l’une des premières formes d’organisations de résistance dans le département.
Réalisée principalement à partir de fonds d’archives locaux, cette exposition présente une version réactualisée de l’exposition itinérante proposée par l’association des amis du Musée de la Résistance et de la Déportation.
Exposition à emprunter gratuitement auprès du musée de la Résistance et de la Déportation du Cher.